• <<<Première nuit

        Au petit matin, les villageois se réveillèrent comme un seul homme, heureux d'être en vie. Jusqu'à ce qu'ils trouvent le corps déchiqueté d'Ernest. Tous furent secoués d'horreur et de tristesse, mais quatre souriaient sous leur masques de tristesse.

    ***

        Fernand, l'un des plus proches amis de la victime, se chargea de l'enterrement avec l'aide de sa jeune fille, Marie-Anne. Cette dernière était en état de choc et avait le regard vitreux. Fernand qui lui était un homme mur et fort était lui aussi devasté par la colère et le chagrin.
      Lorsque le corps fut enterré, les villageois décidèrent de tenir une nouvelle réunion pour trouver une solution. Tous étaient assis autour de la table depuis déjà dix minutes quand le premier mot fut prononcé.
      -" Loups. Ernest à laissé un mot: Loups.  dit Yvonne qui s'était chargée de nettoyer la maison.
      - Il se serait fait attaquer par des loups finalement? demanda Charlotte.
      - Des Loups-Garous. répondit Raymond, le visage sombre. Des Loups Garous sont parmi nous! Nous devons les éliminer avant qu'ils nous mangent! s'emporta t'il en se levant. Chaque jour nous nous réuniront et déciderons de tuer la personne la plus suspecte!
      - Quoi? Tu es fou?
      - C'est hors de question!
      - Mais... et si nous tuions un humain? murmura Pierre.
      - C'est un risque que nous devons prendre où nous mourrons jusqu'au dernier." dit Yvonne.
      Fernand était d'accord, bien que cela ne le répugne de tuer un être humain. Il était chasseur et habitué à tuer des animaux, mais pas des humains. Il jeta un regard vers sa fille, elle semblait terrorisée et regardait fixement devant elle.
      - "Très bien, nous voterons. commença Hervé, le doyen, Qui a une idée?
      - Moi, annonça Adélaïde, Je soupçonne Joshua. Les malheurs s'enchaînent depuis qu'il est arrivé ici. J'ai beau être aveugle, je sais voir un Loup si il est juste devant moi.
      - C'est faux! s'écria Charlotte, Joshua est quelqu'un de bien! Et vous savez très qu'il amené ni le feu ni la maladie! 
      - Qui nous dit que ce n'est pas toi le Loup, Adélaïde? Tu es la première à accuser quelqu'un sans raison! ajouta Joshua
      - Elle n'est pas un Loup Garou. dit Rosélia
      - Et comment tu le sais, tu en est un? demanda Charlotte
      - Calmez vous! s'écria Hervé. Écoutons tranquillement les avis de chacun.
      - Tranquillement? Tu nous demande de mourir sans broncher?
      - Nous n'arriverons à rien comme ça en tout cas!" dit Célestine.
    "C'est Célestine, j'en suis sûre à cent pour cent, un Loup n'avait que trois pattes"souffla Marie-Anne aux oreilles de Fernand. Il était étonné mais c'était la seule personne à qui il faisait confiance.
      - "C'est Célestine, je l'ai vue. annonça Fernand, tandis que tout le monde se tournait vers lui.
      - Tu est sur? demanda Hervé
      - Il raconte n'importe quoi! s'écria Célestine, Je suis pas un Loup garou! Je...
      - Si Fernand dit qu'il t'a vue, il y a une raison, tu sais bien qu'il n'est pas du genre à mentir! la coupa Hervé. Tout le monde sait qu'il est honnête.
      - Sauf si il n'est plus lui-même." répliqua Célestine
         Le silence s'installa. Célestine jetait des regards foudroyant à Fernand et Hervé tandis que beaucoup ne savait juste pas quoi penser. Raymond se décida à reprendre la parole. " Bon, nous allons procéder au vote. Que chacun pointe du doigt la personne... qui nous quittera..."

       Adelaïde et Rosélia pointèrent Joshua.
     Joshua et Charlotte pointèrent Adelaïde.
     Célestine, Constance et Hector pointèrent Fernand.
     Pierre prit sa tête entre ses bras et s'abstint.
     Marie-Anne, Fernand, Hervé, Raymond, Victor et Yvonne pointèrent Célestine, la condamnant ainsi à mort.

       Célestine essaya tant bien que mal de s'enfuir avec ses béquilles. Mais les villageois eurent tôt fait de rattraper l'éclopée.
      "Par le vote des villageois, tu a été condamnée à mourir Célestine, nous espérons de tout notre cœur que tu sois un Loup et demandons à ton âme de nous pardonner." dit Hervé malgré les cris de Célestine. Fernand et Yvonne l’attrapèrent tandis que Raymond sortit de la chapelle avec un fusil.
      Et tous détournèrent la tête quand il tira. Lorsqu'il rouvrirent les yeux le corps de Célestine avait été remplacé par celui d'un énorme loup.

    ***

        La nuit tomba Thiercellieux pour la deuxième fois depuis l'arrivée de la malédiction. Et pour la deuxième fois, les habitants s'endormirent comme des pierres. Sauf deux. Marie-Anne était trop effrayée pour sortir à nouveau. Quant à Adélaïde, elle était bien trop occupée pour sortir.
      Rosélia dormait. Pourtant son rêve l'emmena à la porte de la personne qu'elle soupçonnait. Elle n'avait nul besoin de toquer, elle entra et vit ce qu'elle redoutait, un monstre lycanthrope se tenait à la place du jeune homme qu'il y aurait du y avoir. 
      Elle referma ses yeux et plongea dans un sommeil sans rêve. 

    ***

       Lorsque ledit jeune homme fut à nouveau réveillé par la douleur de ses os grandissant et se déformant il hurla. Aussitôt sa transformation terminée, il se rua dehors à la recherche de ses deux camarades. Il se remirent à hurler à la lune aux bords de la falaise comme la nuit précédente.                                                                  

    Thiercellieux- Seconde nuit

          Mais cette nuit, ils ne tueraient pas au hasard, ils tueraient les plus dangereux des villageois.
      -"On devrai tuer Fernand, il nous a vus, grogna l'un de ses congénères d'une voix rauque et déformée.
     - Non, personne n'écoute Fernand d'habitude, il est alcoolique, par contre, je n'aime pas trop l'influence de Hervé, répondit il
     - C'est vrai, je vote pour le vieux aussi, dit le plus chétif.
      Avec un soupir, la Louve hocha la tête et partit à pas feutrés, suivie des deux autres. Ils entrèrent dans la maison où dormaient le doyen et son petit-fils. Ils détruisirent la porte à coups de griffes et entrèrent dans la chambre du vieil homme.
      Ce fut seulement lorsque les trois Loups furent penchés au dessus de lui qu'il ouvrit les yeux.

    ***

        Quand le soleil se leva, les villageois se réveillèrent comme ils s'étaient endormis. Pierre entra dans la chambre de son grand-père et hurla. Le lit était en sang et la porte couverte de griffures gisait par terre. 
       Il courut chercher Adélaïde qui s'y connaissait en plantes médicinales. Elle resta plusieurs heures au chevet du vieil homme, contente d'être aveugle et de ne pas pouvoir voir le carnage.
       Lorsqu'elle ressortit, elle annonça qu'Hervé n'était pas mort, mais  qu'il n'en aurait plus pour longtemps. Pierre se promit qu'il vengerait son grand-père en examinant toutes les personnes réunies pour essayer de trouver lesquelles étaient des monstres.      Et il remarqua un sourire qui ne dura qu'une seconde sur le visage de cette femme que personne ne connaissait réellement. Et il devint sûr qu'Yvonne était un Loup.

    Thiercellieux- Seconde nuit

     

     

    Second jour>>>


    votre commentaire
  • <<<Prologue


        Le soleil commença à descendre, plongeant le monde dans une lumière rougeâtre, comme une prédiction de la nuit a venir.
     Les habitants de Thiercellieux tremblaient de peur. La méfiance rongeait leurs cœur, ils ne savaient à qui faire confiance.
     La nuit était presque tombée lorsqu'ils se mirent d'accord pour que chacun se barricade chez soi et prie pour que ce ne soit qu'une mauvaise blague.

        L'obscurité envahit le village. Et comme si un sort avait été jeté, ils s'endormirent tous, malgré la terreur. Tous sauf trois.

    ***

        Le premier Sans-âme à se réveiller hurla silencieusement. Se os grandirent et se déformèrent, ses dents poussèrent, des poils sortirent de sa chair et ses sens s'aiguisèrent. Mais surtout sa faim devint dévorante. L'odeur du sang qui battait dans les veines de la personne dans la salle contiguë le fit baver d'envie. Mais il se détourna, il entendait les cris sourds de ses pairs.
      Il se glissa à l’extérieur pour aller les trouver. Sous leur odeur de bêtes il reconnut ses camarades et esquissa un sourire de requin. Ils se regardèrent et se jaugèrent les uns les autres et hurlèrent à la lune, le croissant lumineux se reflétant dans leurs yeux.
      Ils traversèrent le village, traquant une odeur plus alléchante que les autres. L'un des loups reniflait une porte lorsque le premier remarqua un homme aux yeux écarquillés à une fenêtre. Il appela les autres d'un grognement.
      Ils se jetèrent sur la porte et pénétrèrent dans la maison tandis que le pauvre homme écrivait précipitamment sur une feuille un unique mot:" Loups ", en espérant que cela aiderai ses amis.
      La meute arriva dans sa chambre, leurs yeux jaunes luisant de faim.

    ***

       Alors que le soleil disparaissait, Marie-Anne se serra contre son père. "Ne t'inquiètes pas je  te protégerai." promis t'il en remontant leur couverture. Mais à peine quelques minutes après, il s'endormit comme une pierre. Elle essaya de le réveiller, en vain.
      Malgré la peur qui lui enserrait le ventre, elle décida de partir espionner, pour le bien de Thiercellieux. Elle enfila son long manteau et ouvrit la porte aussi silencieusement que possible.
      Elle fila le long des murs à la recherches des créatures sataniques. Elle entendit des hurlements de loups. Pas à pas, surmontant sa terreur, elle s'approcha. C'est là qu'elle les vit, au coin de la maison, ces créatures monstrueuses croisement entre loups et hommes, aussi grands que des chevaux et puant comme la mort elle même.     Marie-Anne remarqua que l'un des loups n'avait que trois pattes. Cela ne pouvait être que elle...
      L'un des loups grogna et tous se précipitèrent vers la maison d'Ernest. Quelque secondes plus tard, un hurlement à faire trembler les maison retentit et Marie-Anne du se retenir de crier aussi. Elle s'enfuit à toutes jambes, tandis que les larmes coulaient le long de ses joues.
      Elle rentra dans sa chambre, se cacha sous la couette près de son père et pleura en silence jusqu'à la fin de la nuit.

    ***

       Au petit matin, les villageois se réveillèrent comme un seul homme, heureux d'être en vie. Jusqu'à ce qu'ils trouvent le corps déchiqueté d'Ernest. Tous furent secoués d'horreur et de tristesse, mais quatre souriaient sous leur masques de tristesse.

    Thiercellieux- 1ère nuit

     

     

    Seconde nuit>>>


    votre commentaire
  • Prologue

       Dans l'Est Sauvage se dresse un petit hameau habité d'une quinzaine d'habitants: Thiercellieux.
      Dans la petite chapelle de ce petit hameau se tenait une réunion. Les habitants discutaient tranquillement du futur du village.
      Lorsque cette réunion eu prit fin et que tous les habitants furent sortis, une villageoise, Rosélia tomba sur un message. Elle héla les autres habitants qui se bousculèrent pour lire.
      Ce message signait la fin de la paix à Thiercellieux.

    "Vous allez enfin payer pour vos péchés.
    En posant vos sales pattes sur cette feuille, vous vous êtes condamnés.

    L'un d'entre vous a reçu le don de voir les âmes.
    Mais quatre viennent de les perdre.
    Et chaque nuit, il devront satisfaire leur soif de sang. 
    Saurez vous trouver lesquels avant qu'il ne soit trop tard?"

      Les villageois se dévisagèrent les uns les autres, horrifiés.
       La course pour la survie venait juste de commencer.

    Thiercellieux- Prologue

     

     

    Première nuit>>>


    votre commentaire
  •  

        Ça m'est arrivé alors que je faisais le tour d'Europe avec des amis. On s'était arrêté dans une auberge pour la nuit.
      En déposant mon sac à dos sur le sol de ma chambre, j'avais remarqué une tapisserie sur le mur. Elle représentait une immense étendue d'eau sur laquelle pêchait un homme sur une simple barque. Elle semblait étonnamment simple et très peu détaillée pour une tapisserie.
     
        Je me déshabillait en aillant la désagréable impression d'être observée. Je me couchais dans le lit et remontait le drap jusqu'à mon visage et me concentrait sur l'odeur de propre pour faire partir mon malaise. Seulement, la curiosité finit par l'emporter et je me levais vers cette étrange tapisserie.
      La barque avait bougé, elle était deux fois plus près de moi qu'avant, j'en suis sûre. Je m'approchais plus encore, hypnotisée par la tapisserie, et j'aperçu un mouvement du coin de l’œil.
      La fenêtre s'était fermée. Probablement juste un courant d'air. Mais les rideaux continuaient à bouger comme si il y avait du vent.
     
        Lentement, je commençais à retourner vers le lit. J'essayais d'être rationnelle, mais mon cœur battait de plus en plus vite et la sueur commençait à me couler dans le dos. La lumière tressauta, me provoquant presque une crise cardiaque.
      Puis la lumière s'éteint complètement. Je m'enfonçais les ongles dans la main pour me réveiller, tout en essayant vainement de voir quelque chose. Je fouillait mon sac à la recherche d'une lampe de poche. "Ce n'est qu'une ampoule qui saute, ça arrive tout le temps" me raisonnai-je.
      Un cri retentit. Lâchant mon sac, je me précipitais vers la porte. La poignée était bloquée. Je frappai comme une folle, criant et pleurant. Mais personne ne vient.    Après cet interminable et inutile appel à l'aide, j'étais à bout de forces. Je me laissai tomber le long de la porte. Je me mettais la tête dans les bras, incapable de pleurer une goutte de plus.
     
        La lumière se ralluma. Je levais la tête et vit que la barque était encore plus près. J'étais incapable de bouger.
      L'eau de la tapisserie bougea sous mes yeux. Et soudain, comme si la tapisserie n'était qu'une fenêtre, l'eau commença à inonder la pièce, me sortant de ma torpeur.   J'essayais de trouver un endroit en hauteur où me réfugier quand une énorme vague me happa. Terrifiée, je me débattais en sentant l'eau rentrer dans ma bouche.
     
        Une main m'attrapa par le bras et me tira de l'eau. L'homme me hissa dans sa barque. Essoufflée, je regardais autour de moi. De l'eau. Juste de l'eau, pas une seule trace de l'auberge. Et quand mes yeux se posèrent sur le pêcheur, je vit qu'il n'avais pas de visage.
      Je reculais en criant. Je basculais par dessus bord, me retrouvant à nouveau dans l'eau. Je me mit à nager aussi loin de la barque que possible, la terreur me donnant une poussée d'adrénaline.
      
        Une nouvelle main m'attrapa le pied, me tirant vers le fond cette fois. Je me repliais sur moi-même pour attraper cette main et la faire lâcher. La main était verte et crochue.
      La seconde où elle me lâcha, je remontais à toute vitesse vers la surface pour prendre ma respiration. Mais la créature revint à la charge et me prit le bras.
      Mes yeux croisèrent les siens, ils brillaient d'un éclat sanglant. Sa bouche était pleine de dents comme celle d'un requin.
      Je savais que ma fin était proche, et je me débattais comme une folle, sentant l'air me manquer. Sa main glissa le long de mon bras, ses griffes m’entaillant tout le long.
      Je poussais un cri de douleur, et l'eau s'engouffra dans ma bouche. Tandis que la surface s’éloignait encore, je fini par me laisser aller.


        Soudain, je me réveillais en sursaut, trempée jusqu'aux os. Je crachais l'eau de mes poumons et reprit ma respiration. "Tout cela n'avait était qu'un rêve" me disais-je en voyant le soleil se lever par la fenêtre ouverte.
      Je regardais la tapisserie, la barque était de retour à sa place. Mais il y avait une tâche dans l'eau. Je m'approchais pour mieux voir.
      Cette tâche était un genre de sirène aux yeux rouge malveillant. Mon cœur se remit à battre à toute allure.
      Doucement, je baissais mes yeux vers mon bras.
      Cinq marques ensanglantées le striait.
     
        J'aurai juré entendre un rire venir de la tapisserie tandis que la sirène disparaissait.

    Ce qui m'est arrivé cette nuit là...


      


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique